lundi 26 octobre 2015

L'HORREUR DES SECTES

Mon intérêt personnel pour les sectes depuis fort longtemps joua son rôle dans mon désir de comprendre cet homme, de le rencontrer. De la curiosité d'abord. Jamais je n'aurais imaginé que cela me bouleverserait autant. 
Dans les années 70 il en était question tout particulièrement, elles grouillaient.
Je me souviens de notre rigolade quand nous lisions des messages du fondateur des Enfants de Dieu, du genre "Vas-y maman jette ton soutien-gorge !". Ça ne s'invente pas...
J'étais intéressée, fascinée en quelque sorte et j'aurais aimé peut-être faire partie de l'une d'entre elles. Faire partie d'un groupe ne m'était pas étranger. 
Mais je lisais bien sûr et comme d'habitude, les mauvais livres comme celui d'Alain Woodrow Les nouvelles sectes paru en 1977, et parlait d'ailleurs de la Secte des Trois Saints Cœurs. 
Après ces lectures, je ne comprenais pas comment les gens pouvaient tomber dans ces panneaux. C'est d'une complexité qui m'échappe encore. Le pouvoir d'un homme, celui du gourou c'est ce qui marque toutes les sectes. Ils étaient tous plus dingues les uns que les autres. La secte qui avait engloutie la femme d'Yves Lecerf et leurs enfants qu'elle avait entraînés, n'y échappait pas.
Est-ce que la femme d'Yves Lecerf croyait véritablement ce que Robert Melchior disait ? Croyait-elle aux messages de dieu qu'il recevait ? De quel nature était le lavage de cerveau ? Et quelle place occupait l'amour dans tout ça ?
Un jour que j'étudiais le thème d'Adolf Hitler, Yves me dit que c'était l'amour aussi qui semblait dominer. 

Dans Les Marchands de Dieu Yves et de grands noms comme Michel de Certeau s'interrogèrent ensemble. On comprend qu'il ai eu besoin d'être épaulé. Et il le fut, sans gagner pour autant. Affronter seul un tel délire peut rendre fou, pas moins.
J'ai connu son fils qui s'était échappé de la secte quand j'ai rencontré Yves. Un garçon dévasté, perdu, terrorisé au visage défait et qui lui raconta des faits terribles. Après avoir lu son livre, je n'étais pas sûre d'avoir envie d'en savoir plus et j'essayais seulement d'aider comme je le pouvais.
Comment la fille d'un haut dignitaire du protestantisme avait-elle pu se laisser entraîner, subjuguer ? Elle était tombée amoureuse, sans doute, pas autre chose. Trop loin finalement, et les procès sont marquants, terribles, sans possibilité, il me semble, de revenir en arrière. 
Aimer le pape Jean... Roger Melchior qui savait faire apparaître du sang sur des draps sortant d'une machine à laver. On peut sourire, c'est pourtant extrêmement triste. Quelle forme de séduction exerçait-il pour qu'on gobe des trucs plus délirants les uns que les autres et qui ne servaient que lui ? Inventer une polygamie dictée par dieu en personne, et on ne contrarie pas dieu. Vouloir coucher avec tout le monde et imaginer la naissance d'un monstre avec je ne sais qui, une Marie quelconque, un projet de dieu. Et se faire plein d'argent avec son assentiment. Ysé était habituée au luxe. Elle le resta.
Je viens de lire sur internet que Barbara Lecerf est morte en 2011 à 51 ans... de quoi ? Cendrine est à la tête de l'entreprise Pianto qui soigne tout et n'importe quoi. L'argent quel place a-t-il dans toutes ces histoires ? La première, c'est sur et dévastatrice.

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